
- Améliorer la compréhension au primaire / L’effet des interactions sociales et langagières sur la compréhension : analyse qualitative de réponses
construites avant et après discussion
Patricia Schillings et Ariane Baye, Université de Liège - Stratégies de lecture en Français Langue Étrangère /
L’entrée dans la langue écrite en FLE : des stratégies d’écoute aux stratégies de lecture des textes fonctionnels
Les stratégies de lecture du texte documentaire
Myriam Denis, Haute École de Bruxelles - Regard d’un sociologue sur les écrits résistants / Note de lecture autour de l’article de Stéphane Bonnéry
Graziella Deleuze, Haute École de Bruxelles
L’effet des interactions sociales et langagières sur la compréhension : analyse qualitative de réponses construites avant et après discussion
Patricia Schillings et Ariane Baye pointent, parmi les outils susceptibles d’améliorer les compétences en lecture, les effets positifs des échanges oraux entre pairs tant au niveau de l’interprétation du récit proposé qu’au niveau de la formulation des idées, ainsi que le rôle déterminant de l’enseignant dans la conduite des discussions et son impact sur la richesse des transactions que les élèves effectuent avec le récit.
L’entrée dans la langue écrite en FLE : des stratégies d’écoute aux stratégies de lecture des textes fonctionnels
Si les recherches et pistes pratiques consacrées aux stratégies de lecture littéraire sont bien nourries , les enseignants de français « langue première » (FL1) ignorent sans doute combien cette notion de stratégies de lecture est, depuis plusieurs décennies, au centre des réflexions et pratiques en didactique du français « langue étrangère » (FLE), en particulier pour aborder les textes fonctionnels et documentaires. Dans sa première contribution, Myriam Denis montre combien, après le développement initial des capacités orales, l’entrée dans la langue écrite via des textes fonctionnels (relevant de la sphère quotidienne) permet aux élèves allophones de développer des stratégies de lecture qu’ils pourront ensuite réinvestir face à des textes plus élaborés, comme le sont par exemple les textes documentaires, omniprésents dans la vie tant scolaire que sociale.
Les stratégies de lecture du texte documentaire
La deuxième contribution de Myriam Denis propose ainsi une vingtaine de stratégies, illustrées d’activités concrètes, à installer à travers la lecture de textes documentaires. Elle montre, dans le cadre des classes de FLE, que ce genre textuel offre la possibilité d’exercer de nombreuses stratégies de lecture qui amènent l’élève à adopter une technique et une posture de lecteur actif, capable de prélever du sens, même si certaines difficultés linguistiques sont encore bien réelles.
Autant de pistes que les enseignants de FL1 gagneraient à s’approprier, non seulement lorsqu’ils sont confrontés à des élèves dont la langue première n’est pas le français, mais également lorsqu’ils travaillent les textes informatifs. Leur accès n’est pas forcément plus aisé pour les élèves francophones; or il s’agit du type de texte scolaire le plus répandu dans toutes les disciplines…
Note de lecture autour de l’article de Stéphane Bonnéry
Partant du constat, à travers le traitement du personnage du loup, de l’apparition d’une littérature intertextuelle et parodique, le sociologue affirme que la littérature de jeunesse requiert désormais un lecteur supposé particulièrement expert dans le patrimoine littéraire et annonce la suite de sa recherche, consacrée au milieu de socialisation et aux modalités d’enseignement que cette littérature nouvelle et exigeante implique. Dans sa note de lecture, Graziella Deleuze replace la problématique dans le cadre plus pointu des recherches en didactique de la lecture et souligne combien cette suite annoncée intéressera les formateurs d’enseignants et didacticiens du français. À condition toutefois, précise Graziella Deleuze, que la recherche sociologique adopte une perspective effectivement didactique et s’en tienne à un rapport descriptif (et non prescriptif) des pratiques, en évitant la dérive de la stigmatisation d’une littérature prétendument élitiste, qui serait peu pratiquée dans les écoles. Il s’agit plutôt, conclut Graziella Deleuze, d’assurer une formation des enseignants qui garantisse l’accès de tous les élèves aux textes résistants.