Caractères 63 : exploitation des albums sans texte
Dans les albums contemporains, « l'importance de l'image au regard de la narration devient si déterminante que certains ouvrages pour la jeunesse se composent exclusivement d'images sans texte et fonctionnent narrativement de manière efficace » (Prince, 2010 : 170). Pour qualifier ce phénomène, l’auteure parle d' « hypericonicité » (Ibidem). Citons quelques exemples d’albums illustrant cette singularité artistique : La porte (2008) de Michel Van Zeveren, Le code de la route (2010) et Quand j'étais petit (1997) de Mario Ramos, Trois chats (1990, 2015) d’Anne Brouillard, Loup noir (2004) d’Antoine Guillopé… Pour autant, « l’absence de texte n’implique pas l’absence de discours. Bien au contraire, nombre de ces ouvrages sont conçus dans une perspective pédagogique et sollicitent une énonciation. Les albums sans texte appellent une mise en mots de l’image proposée » (Van der Linden, 2006 : 49).
À quels usages et/ou à quelles fins didactiques ces albums aux qualités artistiques étonnantes peuvent-ils se prêter ? C’est à ces questions qu’un prochain numéro de la revue Caractères tentera de répondre.
Le comité de rédaction attend les contributions pour le 15 décembre 2020 en vue d’une publication en mars-avril 2021. Voir les consignes de rédaction.
Références bibliographiques
PRINCE, N. (2010). La littérature de jeunesse. Paris : A. Colin.
VAN DER LINDEN, S. (2006). Lire l’album. Le Puy-en-Velay : L’atelier du poisson soluble.